Article de Velouria :
Ce matin, j'ai envie de vous parler de ma maladie. Sachez que ça m'est difficile d'en parler, je n'aime pas tellement ça. Pourquoi ? parce que je n'ai pas encore accepté, même après 16 ans.
On m'a diagnostiqué "personnalité borderline" à l'âge de 21 ans, suite à une très grosse dépression qui m'a conduite environ 3 semaines à l'hôpital. Je travaillais alors, dans une maison privée depuis presque 1 an. Je gardais deux adorables enfants de 3 et 4 ans.
Je me rappelle avoir eu une attaque de panique foudroyante, un beau midi, sur l'heure de dîner. Ce fut pour moi le début du cauchemar. Attaque de panique par dessus attaque de panique, je me suis mise a avoir la phobie de manger, de sortir dehors, de mourir noyer ou empoisonner. Je ne suis jamais retourner travailler....
J'avais immensément maigri, j'avais peur et je ne comprenais pas ce qui m'arrivais. Ces attaques de panique, je ne savais pas ce que c'était. Et a force de ne pas manger....Hôpital.
D'abord, le docteur a cru que je faisait de l'anorexie, ensuite il a revu son diagnostique. Le couperet est tombée:Borderline. J'ai eu l'impression de recevoir le ciel sur la tete. Le docteur m'a prescrit un antidépresseur. Du coup j'avais penser: NON! je ne suis pas FOLLE!! Comme bien des gens, j'avais ce préjugé comme quoi les maladies mentales sont signes de folie.
Être borderline a 37 ans....C'est dur. Ce qu'il y a de difficile dans cette maladie des émotions, c'est d'avoir conscience que quelque chose cloche, que nous sommes diffèrent. Et qu'on ne peux pas en guérir.
Être borderline, c'est avoir les émotions tellement intenses qu'elles mènent notre vie, a un point tel, que l'on ressemble perpétuellement a un adolescent dans sa crise. Je vous laisse donc imaginez le tableau!
Être borderline, C'est être emmuré en permanence, ne pas pouvoir avoir une relation normale avec quelqu'un. La moindre chose nous rend hors de nous, nous font bouillir littéralement. Ces satanés émotions volcaniques!
Être borderline, c'est être porté a s'autodetruire de toutes les façons possibles pour oublier la souffrance PERMANENTE, qui ne nous lâche jamais. On voudrais être comme les autres....c'est impossible.
J'ai ainsi survécu a 3 tentatives de suicides assez sérieuse. Malgré mon antidépresseur A VIE, il m'arrive encore d'avoir des décapées, particulièrement si je me mets à boire. L'alcool est dangereux pour les Borderlines....
Velouria aurait aimé s'inscrire sur le forum, mais n'y est pas arrivée. Je la remercie de m'avoir permis d'écrire cet article, car c'est un fléau encore mal connu.
Si quelqu'un pouvait donner plus de précision sur Borderline, ce serait bien, car je pense que cela pourrait aider des parents ou enfants à déceler des symptômes!
Merci